Octobre 2021
Du tennis et de la tenue
J’ai consacré un texte à Roger Federer dans La Leçon d’élégance, livre collectif paru chez Séguier.
L’applaudimètre est formel, dans les stades – et une rapide observation empirique permet de penser que les sentiments sont identiques dans les chaumières, face aux écrans de télévision.
À moins qu’ils soient espagnols ou serbes, la plupart des gens qui regardent un match entre Federer et Nadal ou entre Federer et Djokovic souhaitent que le Suisse gagne.
Et si, dans la lutte qui oppose depuis plus de quinze ans ces titans pour la domination du tennis mondial, Nadal et Djokovic dépassent un jour le nombre des victoires de Federer en Grand Chelem, le Suisse restera dans l’imaginaire collectif comme le plus grand des trois.
Pourquoi cet amour inconditionnel ?
Parce que Roger Federer surpasse les autres en élégance.
Élégance : substantif emprunté au latin classique elegantia, « goût, délicatesse, distinction ». Était elegans l’homme « qui savait choisir » (du verbe eligere). Définition ? « Qualité de ce qui est d’élite, de distinction dans la parure, dans les manières, dans la taille, etc. » Et aussi : « Distinction dans le langage et le style qui, sans affectation ni recherche, résulte de la justesse et de l’agrément. »
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